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Synthèse information secteur hélicoptère – 08 Novembre 2023

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Ressources humaines

Signe tangible des difficultés de recrutements évoqués la semaine dernière, l’UFH est désormais régulièrement sollicitées pour relayer dans son réseaux des appels à candidatures qui émanent d’exploitants et d’industriels qui ne sont pas directement liés au réseau de l’association, ou n’ont jamais souhaité jusqu’ici participer à ses travaux. Il en va par exemple de Babcock qui recherche des mécaniciens pour ses bases SMUH et pour supporter les H160 loués à la Marine Nationale pour le détachement SAR SECMAR de Cherbourg, ou encore de la Sécurité Civile qui a lancé une campagne de recrutement de pilotes et de mécaniciens opérateurs de bord. 

Réglementation Européenne

Il n’est pas certain que l’évolution du cadre réglementaire européen relatif à l’agrément des mécaniciens, soit de nature à favoriser la résorption de la pénurie de main d’œuvre dont souffre l’ensemble du secteur aéronautique. 

En effet, les réponses de l’EASA aux commentaires sur la NPA 2020-12 « review of Part 66 » sont en ligne sur le site de l’agence depuis vendredi dernier. Une grande part des points abordés ont un caractère technique qui demandera à être étudié par les parties prenantes concernées Le document répertorie 518 contributions dont 26 émanent de l’EHA. (voir en particulier pages 97 à 99 du CRD). 

Plusieurs contributeurs soulignent l’importance du travail administratif que représente la mise en conformité des organismes de formation avec les nouvelles règles, qui s’ajoutent aux compétences à acquérir pour prendre en compte les nouvelles technologies. 

Par exemple, la traduction réglementaire des notions de OJT qui traduit le concept de formation « sur le tas » et de CBTA (competency based training) suscitent beaucoup d’attention. Certains Etats membres expriment des inquiétudes sur la standardisation des critères de reconnaissance des acquis font part de réticences quant à la reconnaissance de compétences attribuées par d’autres administrations nationales. Dès lors que l’on évoque la reconnaissance de compétences acquises par la pratique, il n’est pas surprenant que plusieurs organisations soulèvent la question de l’usage imposé d’une autre langue que la langue maternelle pour certains contrôles de capacités, et évoquent les conséquences en termes de portée des dispositions et de manque d’équité entre les ressortissants européens.

Le texte initial du règlement sur la gestion des risques liés à la sûreté des systèmes d’information impactant la sécurité aérienne, a été inclut dans les Easy Access Rules de l’agence le 31 octobre. 

Le règlement d’exécution UE 2023/203 correspondant est disponible en français ici.

Pour ce qui concerne le secteur hélicoptère, les dispositions s’appliquent aux exploitants et aux organismes associés tels que les CAMO, ATO et les gestionnaires de sites d’exploitations, à l’exceptions de ceux qui opèrent « des hélicoptères monomoteurs dont la configuration maximale opérationnelle en sièges passagers est inférieure ou égale à 5 et qui ne sont pas classés comme aéronefs motorisés complexes, lorsqu’ils décollent et atterrissent
sur le même aérodrome ou site d’exploitation et qu’ils sont exploités en VFR de jour ».

Pour rappel, la perspective de devoir se conformer aux dispositions actées par ce règlement inquiète beaucoup les exploitants d’hélicoptères. Les efforts à engager ne sont censément compatibles avec la taille d’aucune des entreprises concernées, et très peu adaptées à la réalité concrète des risques théoriques à prendre en compte. Les exploitants concernés s’inquiètent de l’accroissement des ressources financières, techniques et humaines à consommer, non justifiées par une quelconque avancée en termes d’amélioration de la sécurité des vols. Ils prédisent au contraire des risques d’accroissement annulations de missions provoqués par des problèmes de gestion de leur préparation par manque de fluidité dans la circulation des informations dans des domaines qu’il n’y a pas lieu de protéger particulièrement.

EVTOL à Paris (suite)

Il semble qu’aucune forme de desserte aérienne de son arrondissement ne puisse trouver grâce à ses yeux. Monsieur le maire du quinzième arrondissement de Paris, qui s’oppose de longue date au maintien de l’héliport de Paris, ne souhaite pas non plus encourager les projets de nouvelle mobilité aérienne. Les arguments qu’il a avancé lors de sa dernière prise de parole sur le sujet lundi dernier, laissent en fait transparaître ses craintes de voir l’avenir annoncé de l’héliport remis en question si les EVTOLs parvenaient à démontrer un vrai potentiel d’exploitation avant que le site ne soit réduit à sa portion congrue.

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Pour rappel, l‘enquête publique sur le projet de vertiport provisoire le long du quai d’Austerlitz est ouverte depuis hier pour un mois. L’article suivant, publié ce matin, résume les éléments du dossier.

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