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Du côté de l’EASA
La diffusion du discours présenté par l’EHA en ouverture du dernier symposium et le bilan de l’appréciation des membres de l’UFH évoqué dans la dernière synthèse d’information, ont suscité quelques réactions. Du côté de l’organisateur, il est compréhensible que les réactions mitigées reflétées par ces retours, aient suscité de la part de l’EASA des interrogations.
Nous avons donc interrogé quelques représentants du secteur pour essayer de définir ce que pourrait être le programme d’un EASA ROTORCRAFT SYMPOSIUM à même de refléter leurs préoccupations et leurs attentes. Une première ébauche peut être résumée comme suit:
- Présentation par l’EASA de sa stratégie pour résorber le fardeau administratif qui est désormais perçu comme une forme de harcèlement des entreprises. Comment mettre fin à un socle réglementaire qui n’est applicable qu’au travers des dérogations qu’il permet?
- Retour d’expérience sur les défaillances des chaînes d’approvisionnement et du support aux flottes en services. Les industriels ont-ils des solutions? Le cadre réglementaire peut-il être adapté de manière à favoriser un retour rapide à une situation gérable?
- Quelle stratégie permettrait de résorber le déficit chronique de main d’œuvre qualifiée, en particulier pour la production et la maintenance?
Ces questions illustrent combien les premières attentes de la filière hélicoptère vis-à-vis des autorités régulatrices, sont peu orientées vers l’amélioration de la sécurité. Un professionnel du secteur n’a-t-il pas retenu de sa participation à ce symposium que la définition de la raison d’être de l’EASA devrait évoluer tant il considère que la sécurité du secteur n’est pas (ou ne devrait pas être) regardée comme la mission de l’agence ?
Le problème n’est d’ailleurs pas propre au secteur hélicoptère. Au nom du groupe Airbus, Guillaume Faury a par exemple jugé dans l’un de ses derniers interviews, la réglementation européenne ingérable, et la façon de gérer ses objectifs par la communauté européenne improductive, en particulier au regard du défi de la transition énergétique de l’aviation.
Développement durable
Le groupe Alliance for zero emission aviation (AZEA) résulte d’un partenariat entre les acteurs privés et publics qui s’est progressivement mis en place à partir de l’été 2020, avec pour l’objectif de préparer la mise en service d’aéronefs commerciaux basés sur les technologies hydrogène et électrique. Il regroupe plusieurs entreprises, start-ups, compagnies aériennes, ainsi que la commission européenne et des organismes tels que l’EASA, l’ERA et le GAMA au sein de 6 groupes de travail dédiés aux thèmes suivants :
GT1 « Scénario de déploiement et données de référence »
GT2 « Approvisionnement en électricité verte et en hydrogène »
GT3 « Aérodromes »
GT4 « Réglementation, certification et normes aéronautiques »
GT5 « Intégration au réseau européen – concept d’opérations »
GT6 « Communication et incitations »
Pour ce qui concerne le secteur hélicoptère, l’un des principaux points abordés concerne l’augmentation du seuil de la masse maximale de la CS 27, considérée comme indispensable à la transition énergétique des appareils légers.
Sa quatrième réunion qui s’est tenue le 14 novembre dernier, a donné lieu à la publication de sa première lettre d’information (ici en anglais).
Papycopter s’est envolé
L’Union Française de l’Hélicoptère a appris avec tristesse le décès de Jean-Marie Potelle. Si cette figure de la voilure tournante a commencé par l’ALAT à une époque ou un appelé pouvait faire son service militaire comme pilote, il s’est ensuite surtout distingué comme spécialiste reconnu du travail aérien et du transport à la demande, à une époque où l’usage de l’ l’hélicoptère ne faisait l’objet d’aucun ostracisme.
Il fut ainsi l’instructeur de Philippe Dedieuleveult en 1981, alors que celui-ci animait la première version de l’émission « La chasse au trésor« , et fut le chauffeur, ou le pilote, des personnalités invitées à l’émission « l’esprit du sport ».
L’UFH adresse à la famille et aux proches de celui qui était devenu « Papycopter » ses plus sincères condoléances.
Du côté de l’EHA
Pour le cas ou vous ne l’auriez reçue directement, vous pouvez consulter ici la dernière newsletter de l’EHA.