Au plus fort de la crise, alors que l’ensemble de l’aéronautique souffrait d’une réduction d’activité de près de 90%, la filière de la voilure tournante a dû s’adapter pour rester mobilisée. Certes elle a perdu 17% de ses missions, principalement dans les domaines du transport public et de l’instruction, mais les chaines de production ne se sont jamais arrêtées afin de soutenir l’augmentation des vols à caractère sanitaire et l’adaptation des équipements et des procédures à des exigences inédites à satisfaire désormais systématiquement.
Les hélicoptères tant étatiques que commerciaux, ont été particulièrement sollicités et la presse se fait chaque jour écho de leur activité au service des malades et de leurs soignants.
Celle-ci a nécessité la promulgation de dispositions provisoires afin d’adapter le cadre réglementaire à un contexte très particulier caractérisé par l’urgence, la nécessité d’assurer la protection des équipages exposés et l’augmentation significative du volume d’activité de service public, tout en se préparant à gérer les conséquences de la réduction drastique des autres catégories de vols.
L’Union Française de l’Hélicoptère est en relation continue avec les autres associations nationales et avec les autorités régulatrices, conjointement avec le SNEH au niveau national, afin de lever autant que possible les obstacles administratifs purement artificiels d’un cadre réglementaire qui n’a jamais été bâtit pour faire face à de telles crises.
Aujourd’hui, aux nécessité du maintien de capacités pour permettre d’assurer les transferts hospitaliers, s’est ajouté la délivrance des vaccins vers les populations les plus isolées. Les premières opérations de ce type ont été conduites par un hélicoptère de la Sécurité Civile au profit des habitants des îles du Morbihan, puis plus récemment et sur une plus grande échelle en Guyane et en Polynésie Française.
Les exigences du haut niveau de sécurité doivent être préservées. Pour ce faire, l’European Helicopter Association s’est efforcée de recueillir et de partager les expériences acquises dans la gestion des missions exécutées par l’ensemble des acteurs de la filière. En France, ceux-ci sont invités, qu’ils soient ou non membres de l’UFH, à entrer en contact avec elle ou avec le SNEH pour leur faire part de leurs expériences, des problèmes qu’ils rencontrent, de ceux qu’ils ont résolu et des moyens qu’ils ont employé pour les résoudre.