Synthèse information secteur hélicoptère – 05 avril 2023

Un mail détaillant l’organisation de la journée sera diffusé début mai aux structures et personnes ayant confirmé leur participation.

 
EVTOL
A défaut de pouvoir lever les réticences et les doutes des spécialistes quant à la date réelle de son essor, ce secteur peut se sentir pousser les ailes dont il n’a d’ailleurs pas vraiment besoin pour voler, tant les projets qu’il porte suscitent la bienveillance des autorités politiques. Celles-ci semblent en être convaincues : les taxi volants seront au rendez-vous de l’été 2024 pour montrer comment on peut résoudre les problèmes de transport urbain à l’occasion d’un événement comme les jeux olympiques. Un essaim de EVTOLs évoluant dans des U-Spaces gérés automatiquement est même présenté comme la solution rêvée pour s’affranchir des conséquences que les menaces de mouvements sociaux feraient peser sur un tel événement.

Pour disposer d’un tel service dans 15 mois, il suffirait paraît-il d’affecter des effectifs suffisants au sein des administrations à la rédaction d’un socle réglementaire adapté et au traitement des dossiers de certification. Mais encore faudrait-il que les avancées technologiques attendues pour rendre tout ceci réalisable, commencent à se concrétiser, et pour ce faire, il faut pouvoir en financer le développement. (Voir la synthèse UFH du 08 février dernier). Or il semble que la capacité de levée de fonds du secteur ne soit plus aussi facile alors que le besoin de financement de la plupart des projets sérieux demandent à être réévalués dans un contexte économique général qui n’est plus aussi favorable. Le cas de Lillium, sur lequel Aviation Week s’est penché cette semaine, est représentatif d’une situation à propos de laquelle les investisseurs commencent à parler de gaspillage de capitaux à faire cesser.

Entraînement – Simulation
L’EASA a publié le 16 mars dernier les référentiels très attendus pour l’évaluation des conditions particulières d’approbation et d’utilisation des simulateurs de vol faisant appel aux nouvelles technologies, en particulier la réalité virtuelle et les plateformes mobiles à amplitude réduite. (Voir aussi ici pour les détails des textes)
 
Sécurité des vols
Le printemps et l’augmentation du volume des vols qui accompagnent traditionnellement le retour des beaux jours, principalement dans les domaines du vol privé et de l’instruction, a incité l’EASA à rappeler le tutoriel réalisé l’an dernier avec le concours de Mona Seeberge, sur le thème de la reprise des vols en hélicoptères après une pause dans l’activité régulière.

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Les deux rapports d’enquêtes les plus récents édités par le BEAé concernant des hélicoptères se rapportent à des accidents survenus en 2022 à l’occasion d’exercices de treuillages pratiqués par la Marine Nationale.
Le premier concerne une Alouette III qui réalisait un entraînement à la mer au treuillage de civière, qui s’est terminée par un appontage d’urgence sans mise en stationnaire.
L’accident illustre que la perte intermittente d’efficacité de l’embrayage provoqué par un défaut de son tambour a provoqué une désynchronisation entre le rotor et la turbine, qui est assimilable à une fluctuation de la puissance disponible.

 

Le second traite de la rupture du câble au ras du crochet, survenu à un NH90 Caïman à l’occasion d’un exercice de posé d’un sac lesté sur un coffre d’amarrage flottant. Il s’agit d’un type d’entraînement au treuillage couramment pratiqué dans la Marine Nationale, assez simple à mettre en œuvre mais relativement exigeant, en particulier lorsqu’il n’y a pas de vent sensible. En effet, le souffle du rotor tend alors à déplacer le coffre au cours de la manœuvre d’approche et de la tenue de stationnaire à sa verticale. Il est apparu que le câble s’était pris dans l’un des crochets d’amarrage du coffre. Sa rupture a libéré la tension et provoqué un fouettement qui a gravement blessé l’opérateur à la main et occasionné des dégâts notables sur l’appareil. On notera avec intérêt que ces derniers n’ont pas été ressentis par l’équipage de sorte qu’il a géré le retour à la base sans prendre en compte d’urgence technique, alors que les deux rotors avaient reçu des impacts.

Education – A quoi ça sert, un hélicoptère ?
La fondation Airbus a mis en ligne une nouvelle animation destinée à expliquer aux enfants l’emploi des hélicoptères pour assurer les missions d’assistance. Après celles dédiées aux secours en montagne et à la lutte contre les incendies qui ont été mises en ligne en fin d’année dernière, le troisième volet a pour vocation de résumer les performances qui rendent l’hélicoptère précieux et efficace, en répondant à la question « qu’est ce que les hélicoptères ont de si spécial? ».
On y trouve aussi du matériel de médiation ludique sous forme de fichiers téléchargeables.
Le tout est disponible en Français, en Anglais, en Espagnol et en Allemand.