Future mobilité verticale
La chaîne américaine CNBC propose l’interview de plusieurs spécialistes (*) afin d’esquisser l’avenir du secteur de la mobilité verticale. Pour ce faire, les auteurs invoquent un chiffre d’affaires de 49 milliards de dollars en 2022 dont 40% ressortent du transport privé à la demande, avec une croissance de plus de 50 % dans les 6 ans à venir. Si tant est qu’ils décrivent effectivement la physionomie du secteur aux Etats Unis, il n’est pas certain en revanche que les chiffres avancés soient réellement pertinents à l’échelle mondiale.
Sur le marché tel qu’il est ainsi décrit, certains intervenants font le postulat que les EVTOLs seront mieux acceptés par le grand public, parce que moins polluants, moins coûteux, et beaucoup plus fiables que les aéronefs classiques, principalement au prétexte qu’ils seront électriques. Ils pronostiquent que le secteur hélicoptère va entrer en obsolescence rapidement, au profit des EVTOLs.
La chaîne américaine CNBC propose l’interview de plusieurs spécialistes (*) afin d’esquisser l’avenir du secteur de la mobilité verticale. Pour ce faire, les auteurs invoquent un chiffre d’affaires de 49 milliards de dollars en 2022 dont 40% ressortent du transport privé à la demande, avec une croissance de plus de 50 % dans les 6 ans à venir. Si tant est qu’ils décrivent effectivement la physionomie du secteur aux Etats Unis, il n’est pas certain en revanche que les chiffres avancés soient réellement pertinents à l’échelle mondiale.
Sur le marché tel qu’il est ainsi décrit, certains intervenants font le postulat que les EVTOLs seront mieux acceptés par le grand public, parce que moins polluants, moins coûteux, et beaucoup plus fiables que les aéronefs classiques, principalement au prétexte qu’ils seront électriques. Ils pronostiquent que le secteur hélicoptère va entrer en obsolescence rapidement, au profit des EVTOLs.
Selon Balkiz Sarihan qui expose la stratégie d’Airbus, les eVTOL créent au contraire un nouveau marché. Leurs technologies et leurs performances spécifiques apporteront des capacités complémentaires à celles des hélicoptères, mais ne pourront pas reproduire leurs performances en termes de distance franchissable, de charge utile et de polyvalence.
Les dirigeants de la startup Archer Aviation, qui compte United Airlines parmi ses investisseurs, estiment que ces nouvelles technologies permettent des conceptions pratiquement sans pièces critiques et des ensembles mécaniques infiniment plus faciles à entretenir que les moteurs thermiques. Les nouveaux risques à intégrer dans la sécurité des vols tels que les vulnérabilités propres à l’informatisation en réseau de la gestion des vols ou à la sécurisation des batteries en cas de crash sont peu évoquées. Quant aux limites des performances offertes par ces nouvelles technologies, les intervenants invoquent comme d’habitude les investissements conséquents et des partenariats prestigieux à même d’apporter à court terme les progrès techniques nécessaires, sans vraiment insister sur le fait que ceux-ci ne sont pas encore à notre portée.
Les propos de l’analyste de de Cirum Sara Dhariwal, tempèrent ces enthousiasmes en montrant combien les EVTOLs sont encore loin de pouvoir égaler les capacités des hélicoptères classiques, et surtout en soulignant les contraintes de certification à satisfaire. Pour elle, seule une production de masse serait à même de faire baisser suffisamment les coûts unitaires pour vraiment démocratiser ce genre de transport. Elle rappelle que plusieurs années sont déjà indispensables pour faire certifier un hélicoptère basé sur les technologies éprouvées, en référence à un cadre réglementaire préexistant.
Les propos de l’analyste de de Cirum Sara Dhariwal, tempèrent ces enthousiasmes en montrant combien les EVTOLs sont encore loin de pouvoir égaler les capacités des hélicoptères classiques, et surtout en soulignant les contraintes de certification à satisfaire. Pour elle, seule une production de masse serait à même de faire baisser suffisamment les coûts unitaires pour vraiment démocratiser ce genre de transport. Elle rappelle que plusieurs années sont déjà indispensables pour faire certifier un hélicoptère basé sur les technologies éprouvées, en référence à un cadre réglementaire préexistant.
L’annonce de la possibilité de lancer une chaîne de construction pour 250 exemplaires du EVTOL Archer assez tôt pour lancer une première exploitation effective en 2025, paraît peu crédible dans cette perspective. Il se pourrait même qu’en fin de compte, la technologie qui émergera pour offrir des performances vraiment exploitables aux VTOLs avec une énergie durable, ne soit pas basée sur l’emploi de batteries rechargeables.
(*) Pour le cas ou votre navigateur ne permettrait pas d’ouvrir le lien, vous pouvez accéder à la vidéo en reprenant l’adresse: https://youtu.be/0_3OC2dJ_u4
Aviation générale en Ile de France
Le groupe ADP a mis en ligne un questionnaire de satisfaction à l’adresse des usagers de l’aéroport du Bourget et des terrains d’aviation générale d’Ile de France. Le formulaire répond aux standards habituels de la démarche d’amélioration qualité très classique, à base de questionnaires à choix multiples. Toutefois, la dernière page donne aux usagers l’occasion de rédiger librement leurs commentaires. Cette faculté peut s’avérer utile dans le contexte préoccupant sur l’avenir de l’exploitation de plusieurs des terrains gérés par ADP.
Il est possible d’y contribuer en ligne ici. Si les membres de l’UFH pensent surtout à l’héliport de Paris, les restrictions relatives à Toussus le Noble et l’évolution des activités accueillies à Coulommiers méritent sans doute que la communauté de l’aviation générale en Ile de France s’exprime à cette occasion. Il faudra se dépêcher de le faire parce que la date limite de contribution est fixée au 18 février.
Sécurité des vols
HeliOffsore a mis en ligne en début de semaine un tutoriel comprenant une vidéoconférence en deux parties et un document de 8 pages, pour faire profiter la communauté de la voilure tournante des recherches que l’association a mené sur la gestion de la division d’attention des équipages. Ce travail a été motivé par le souci de réduire les situations qui conduisent aux pertes de contrôle en vol et aux CFITs. Il a consisté à enregistrer en continu la direction vers laquelle se portait le regard des pilotes au cours de séances de simulateur, pour en déduire une proposition d’adaptation de l’entraînement à l’application efficace du fameux triptyque
HeliOffsore a mis en ligne en début de semaine un tutoriel comprenant une vidéoconférence en deux parties et un document de 8 pages, pour faire profiter la communauté de la voilure tournante des recherches que l’association a mené sur la gestion de la division d’attention des équipages. Ce travail a été motivé par le souci de réduire les situations qui conduisent aux pertes de contrôle en vol et aux CFITs. Il a consisté à enregistrer en continu la direction vers laquelle se portait le regard des pilotes au cours de séances de simulateur, pour en déduire une proposition d’adaptation de l’entraînement à l’application efficace du fameux triptyque
« Aviate, Navigate, Mitigate« .
Il en résulte un véritable cours de CRM dont l’objectif est de proposer une méthode d’information et d’entraînement des équipages pour gérer efficacement le partage des tâches et la prise en compte d’un imprévu (le volet « mitigate ») sans négliger les deux autres.
Le traitement de ce sujet s’adresse aux opérations typiques des opérations offshore les plus courantes, c’est-à-dire au pilotage des hélicoptères à deux. Il serait toutefois peut-être possible d’en adapter certains éléments au cas des équipages qui comprend un TCM.
Une bonne aisance en anglais est indispensable à la compréhension de la conférence pour laquelle aucune traduction, même automatique, n’est à ce jour disponible.
Il en résulte un véritable cours de CRM dont l’objectif est de proposer une méthode d’information et d’entraînement des équipages pour gérer efficacement le partage des tâches et la prise en compte d’un imprévu (le volet « mitigate ») sans négliger les deux autres.
Le traitement de ce sujet s’adresse aux opérations typiques des opérations offshore les plus courantes, c’est-à-dire au pilotage des hélicoptères à deux. Il serait toutefois peut-être possible d’en adapter certains éléments au cas des équipages qui comprend un TCM.
Une bonne aisance en anglais est indispensable à la compréhension de la conférence pour laquelle aucune traduction, même automatique, n’est à ce jour disponible.