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Synthèse information secteur hélicoptère – 10 jan 2024

 

Sécurité des vols

Le Coordinateur EASA du réseau ESPN-R a partagé le lien suivant proposé par un expert norvégien. Son objet est de rappeler les bonnes pratiques conseillées pour assurer la sécurité des opérations hivernales des hélicoptères. 

La HAI a relayé un bref reportage qui rend compte de la collision entre un hélicoptère Robinson R44 en mission de prises de vues aériennes et un drone dans la région de Daytona beach.  Il est apparu que l’une des pales du rotor principal a été endommagée après avoir heurté le drone. Le pilote est toutefois parvenu à rejoindre le sol en sécurité.

Le bureau d’enquête et d’analyse australien a mis en ligne le rapport préliminaire d’une collision en vol survenue entre deux hélicoptères EC 130 dans le secteur de la plage principale de la Gold Coast (Queensland), le 02 janvier de l’an dernier. Les deux hélicoptères assuraient des vols touristiques pour le compte d’un même exploitant, au départ de deux hélisurfaces distinctes dépendant d’un même opérateur et situées à 220 m l’une de l’autre. L’accident a provoqué trois morts et 5 blessés sur les 11 personnes embarquées dans les deux appareils. 

En France, le BEA a publié le compte-rendu de l’enquête sur un accident mortel d’autogire. L’examen de l’épave a mis en évidence une liaison défectueuse dans la chaîne de commande du rotor principal. Toutefois il s’est avéré difficile de confirmer définitivement l’influence de ce défaut dans l’enchaînement des circonstances qui ont conduit à l’accident. Il n’a en effet pas été possible d’établir le moment où l’avarie est survenue, ni les possibilités pour le pilotes d’y faire face.  

 

Nouvelles mobilités urbaines 

Il n’y a pas qu’en France que la presse s’interroge sur la pertinence des annonces d’expérimentation de taxis volants au-dessus de Paris à l’occasion des prochains Jeux Olympiques. La presse belge par exemple, a livré un résumé plutôt complet du dossier, où la plupart des incertitudes et des incohérences du projet sont bien mises en lumière.  

On relèvera avec intérêt que la hauteur de survol envisagée serait de 120 m au-dessus des parisiens, ce qui semble bien bas au regard des standards habituels pour l’exploitation en zones urbaines denses établis par la réglementation européenne actuelle relative au transport public (CAT POL H).

Avant les vacances de fin d’année, l’EASA a mis en consultation le quatrième volet des propositions de moyens de conformité pour la certification des EVTOLS. Pour rappel, les trois premiers volets ont été publiés en mai 2021, décembre 2022 et juin 2023. Ce quatrième document propose quelques amendements aux trois précédents et ajoute une série de moyens de conformités dont les travaux de certification en cours ont fait ressortir les besoins. Il aborde principalement l’adaptation des définitions des paramètres à présenter par les constructeurs et le calcul des limitations et des facteurs de sécurité.

La date limite de dépôt des commentaires est fixée au 01 mars prochain.

Opérations SMUH

Des pertes de signal GPS par des hélicoptères sont régulièrement signalées par les pilotes SMUH. Il est apparu que ces incidents sont en partie le résultat de l’activation de brouilleurs par des conducteurs de véhicules appartenant à des flottes dont les mouvements sont gérés en réseau, qui veulent éviter que leurs employeurs suivent leurs déplacements. 

Un article publié le 05 janvier dernier détaille la gestion de l’une de ces affaires survenue dans le Nord de la France, au cours de laquelle pas moins de 3 brouilleurs ont été saisis. 

En Bretagne, c’est le projet d’installation d’une antenne relais GSM à 500 m de l’hélistation hospitalière de Paimpol qui fait débat. Si la direction de l’hôpital a reconnu avoir émis un avis défavorable de principe qui a été suivi par le Maire, le dossier a tourné en polémique entre les tenants de l’amélioration de la couverture G de la zone, et la sécurité de la desserte SMUH de l’établissement hospitalier. Les perturbations hertziennes et la création d’un obstacle dans l’environnement de l’hélistation sont avancées pour s’opposer à l’érection de cette antenne en dépit de l’avis sans objection de la DGAC. Il n’est donc pas impossible que la desserte de l’hôpital par hélicoptère serve, au moins en partie de prétexte, aux gens qui ne veulent pas voir d’antennes relais dans leur voisinage. 

Si en l’occurrence on doit se féliciter du souci que les riverains ont de la sécurité de l’hélicoptère « du SAMU », il ne faut pas trop s’illusionner.  Si le mât de ce relais venait à être installé, il se trouvera certainement des courants d’opinion pour en tirer arguments afin de limiter les conditions d’exploitation de l’hélisurface. 

Enquête EUROCAE sur l’attractivité du secteur aérien

Les membres du SAB – EASA, donc de la R-Comm, ont été invités à largement diffuser l’appel à contribuer au sondage mis en ligne par EUROCAE sur l’attractivité du secteur aérien et sa capacité à retenir les talents. 

La démarche a vocation à s’adresser à toutes les catégories de populations, y compris celles qui ne sont pas directement concernées par le secteur aéronautique, de sorte que les promoteurs de l’initiative insistent sur l’importance de lui donner la plus large publicité.    

Les contributeurs sont invités à répondre en ligne ici par rédaction libre à 7 questions simples sur le sujet, et peuvent le faire dans toutes les langues européennes. La date buttoir définie pour l’instant est la fin du mois de Janvier. 

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