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Synthèse information secteur hélicoptère – 14 décembre 2022

Travail aérien
La semaine dernière, la station de Chamrousse a été le théâtre d’une démonstration impressionnante de travaux de levage par hélicoptère lourd. Il s’agissait de mettre en place plusieurs pylônes de 30 mètres de hauteur, appelés à supporter ce qui est présenté comme la plus grande tyrolienne au monde qui sera exploitée commercialement (presque 2 km de long et 500 m de dénivelé).

Laissons aux réseaux sociaux le soin de débattre de l’utilité d’aménager la montagne au service de son attractivité touristique, pour se concentrer sur ce nouvel exemple de l’intérêt d’utiliser l’hélicoptère pour ce type de travaux. Le savoir-faire mobilisé ici est régulièrement mis à profit au service du réseau de transport d’électricité. Au contraire des interventions terrestres en milieu difficile d’accès, l’hélicoptère y fait la démonstration de la rapidité de son intervention et de l’absence d’impact rémanent sur l’environnement.

Du côté de l’industrie
Stefan Thomé a été nommé président d’Airbus Helicopters Allemagne (AH Deutschland GMBH)
Il prend la suite de Wolfgang Schoder, qui a fait valoir ses droits à la retraite. Entré chez Eurocopter en 2002, Stefan Thomé était vice-président ingénierie et directeur technique d’Airbus Helicopters depuis 2019. Il conservera les responsabilités managériales associées à ces fonctions au sein du groupe.

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Des hélicoptères Guimbal vont bientôt évoluer dans ciel landais au côté des Colibris de l’EALAT. Au moment où vous lirez ces lignes, les trois Cabri G2 commandés par DCI devraient avoir rejoint la base de Dax.
Présentée comme plus économique que les appareils à turbine pour la formation initiale, il n’est pour l’instant pas prévu de les employer à la formation des pilotes militaires français. Il seront exploités par le centre international de formation hélicoptères (CIFH) dans le cadre de l’activité de coopération internationale de DCI.

Drones
A l’occasion des fêtes de fin d’année, les autorités de l’aviation civile se mobilisent pour rappeler au Père Noël que les drones, même les plus modestes, ne sont pas de simples jouets que l’on peut offrir inconsidérément, ni utiliser sans précaution. L’EASA a publié un communiqué sur le sujet. Certes, il récapitule avec rigueur le cadre réglementaire et les limites à respecter. Mais il reste peu probable qu’une communication de cette nature soit efficace pour atteindre directement le grand public étranger aux arcanes complexes de l’organisation de la sécurité aérienne européenne. Le relais par la presse généraliste, comme ici en Irlande, semble indispensable.
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A l’autre extrémité du secteur, Airbus a conduit la semaine dernière une expérimentation en vraie grandeur qui préfigure l’évolution de la maîtrise militaire du ciel en zone d’opération militaire, par implication coordonnée de drones lourds et d’aéronefs de combat classiques. Une démonstration impliquant 2 avions à réactions, un hélicoptère H145 et 5 drones Airbus DO DT25 modifiés, a été organisée pour ce faire.
Les détails sont présentés dans un communiqué de presse disponible en Français ici.

Réglementation – certification
L’EASA invite les membres de la communauté hélicoptères à participer à un atelier organisé sur le retrofit des hélicoptères avec un système de stockage et de distribution de carburant résistant au crash inscrit dans la NPA 2022/10 issue de la RMT 0710 (voir la synthèse d’information UFH du 16 novembre dernier et le CR interne du dernier R-Com dans l’espace membre du site).
Le but de cette visioconférence est de fournir aux parties prenantes une meilleure compréhension de la NPA et des options finales proposées (voir § 4 et 5 de la NPA) traitant des amendements aux règlement Part 26 / CS 26 (additional airworthiness for operations). Pour rappel, ils proposent de rendre progressivement obligatoire l’équipement de CRFS, des types d’hélicoptères qui relèvent des standards de certification antérieurs à 1994.
Cette visioconférence se tiendra après-demain 16 décembre entre 15:00 et 16:30.
Si vous êtes intéressés pour y participer ou vous y faire représenter, je vous invite donc à me le faire savoir par réponse au présent E-mail

La DGAC a mis en consultation un projet de modification de l’Arrêté du 18 avril 2011 relatif à la licence de station d’aéronef, dont l’objet est de prendre en compte les modalités prescrites par le règlement européen PART-ML en matière de maintenance et de contrôle des installations radioélectriques des aéronefs. Le texte a pour objet de transposer les dispositions européennes dans la réglementation française, et d’adapter en conséquence, celles qui s’appliquent aux appareils qui relèvent de la réglementation nationale. Il prévoit quelques modifications de la périodicité des contrôles en fonction du statut de l’appareil équipé. On relève aussi que les drones seront soumis aux exigences applicables aux ULM. Les responsables impliqués par ces sujets au sein des exploitations et des organismes de maintenance, sont invités à faire part de leurs observations à la DGAC d’ici le 31 janvier prochain. Voir ici les détails.

Aviation historique
Le Hiller UH-12A n°158, dernier des treize hélicoptères de ce type immatriculés en France, est à vendre. Deux d’entre eux ont été dès 1950 l’outil des missions légendaires accomplies en Indochine par les premiers pilotes, dont le lieutenant Alexis Santini et le médecin-capitaine Valérie André. Le seul autre UH-12A en Europe est le n°133, qui est au Musée de l’ALAT et de l’Hélicoptère. Le 158, lui, a volé dès 1951 sous les couleurs d’Hélicop-Azur ; il a ensuite été acquis par l’Etat pour ses besoins de formation, puis il a servi dans l’ALAT jusqu’en 1962. C’est une pièce unique, qui a contribué aux grands débuts de l’emploi des hélicoptères dans notre pays.
A savoir que cette annonce a déjà suscité de l’intérêt outre Atlantique, d’où quelqu’un a demandé si la remise en vol de l’appareil serait envisageable. Cela pourrait en effet être le cas, car bien qu’il n’ait pas volé depuis longtemps, il est décrit comme complet, stocké avec soin et dispose de toute sa documentation. Si vous souhaitez plus de détails, N’hésitez-pas à contacter l’UFH qui vous fera recontacter.

 
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